En Afrique francophone, un ensemble d'évaluations uniformisées pour les fournisseurs de services télécoms est sur le point d'être instauré, suite à une résolution prise lors de la clôture du 21e séminaire du réseau francophone de régulation des télécommunications.
« Nous avons décidé de créer une commission d'experts chargée de proposer, dans un futur proche, un cadre ambitieux et non contraignant d'indicateurs et de seuils de qualité de service ainsi que d'expériences client, dans le but d'harmoniser les exigences et de conduire les opérateurs moins performants à atteindre les normes de qualité observées dans le monde », a déclaré Michel Galley, directeur général de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
La réunion, qui a rassemblé 150 délégués de près de cinquante pays, a permis de discuter de l'économie, des données et des services numériques.
Concernant le mobile money, les délégués ont débattu des problèmes d'interopérabilité. « Tout le monde utilise la monnaie électronique via le téléphone, mais nous avons besoin d'interopérabilité. Une personne devrait pouvoir recharger son compte mobile money depuis son compte bancaire. Une personne cliente chez un opérateur X devrait pouvoir retirer de l'argent chez un opérateur Y », a souligné Louis-Marc Sakala, directeur général de l'Agence de régulation des postes et des communications électroniques du Congo (ARPCE) et actuel président du Fratel.
Ce cadre d'évaluation commun devrait améliorer la qualité des services télécoms dans la région francophone d'Afrique et conséquemment, favoriser l'innovation. Il devrait également contribuer à réduire la fracture numérique en permettant à un plus grand nombre de personnes d'accéder aux services numériques.