À la suite des incidents affectant une partie des infrastructures sous-marines de fibre optique reliant l'Afrique, la ministre des Postes et Télécoms du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a incité une réunion de crise avec les opérateurs télécoms du pays pour discuter les perturbations d'accès à internet observées dans plusieurs pays africains.
Au cours de cette rencontre, des mesures d'urgence ont été décidées afin de limiter l'impact de ces incidents sur la connectivité Internet au Cameroun. Ces mesures comprennent notamment l'augmentation des capacités Internet sur le câble sous-marin SAIL, reliant le Brésil et le Cameroun et non touché par les incidents, ainsi que la restitution des crédits data non utilisés en raison des pannes d'internet.
Le gouvernement a également recommandé la diversification des voies d'accès internet en utilisant des voies de redondance satellitaires et en renforçant la mutualisation des infrastructures entre les opérateurs. De plus, un audit indépendant des réseaux des opérateurs a été jugé urgent.
Le régulateur des télécoms au Cameroun a été chargé de superviser la mise en œuvre de ces recommandations. Les perturbations d'accès à internet, causées par des incidents majeurs sur les câbles sous-marins WACS, SAT3 et MainOne, connectant le Cameroun à l'Afrique, pourraient durer jusqu'à cinq semaines, selon l'Autorité nationale des communications du Ghana. Cette situation affecte plusieurs pays africains, y compris le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, le Burkina Faso, le Gabon, le Niger et le Nigeria.