Dans une interview exclusive accordée à Telecom Review Afrique, Gregory Dauriol, directeur commercial zone Afrique, réaffirme l’engagement de Sofrecom en faveur de l’inclusion numérique et de la durabilité environnementale en Afrique. Dans un continent où le fossé numérique existe encore, le rôle de Sofrecom s’avère crucial.
Comment Sofrecom contribue-t-il à la promotion de l’inclusion numérique en Afrique ?
L'une des contributions majeures de Sofrecom en Afrique réside dans son rôle de catalyseur de l'extension de la connectivité numérique. L'entreprise collabore avec des opérateurs locaux et régionaux pour concevoir, déployer et optimiser des réseaux de communication, permettant ainsi d'étendre la couverture internet dans les zones rurales et éloignées.
Cette initiative favorise l'inclusion numérique en offrant à des millions de personnes un accès à internet, renforçant ainsi leur accès à l'information, à l'éducation et aux opportunités économiques.
Actuellement, Sofrecom assiste Méta, en soutien au gouvernement de la République Démocratique du Congo, à accélérer le déploiement de ses infrastructures très haut débit. Grâce à des études du terrain et de l’environnement validant la prise de décision en amont, Sofrecom propose une étude complète et fiable permettant aux différents acteurs d’anticiper les aléas liés au déploiement. En outre, l’exemple du Bénin où Sofrecom travaille avec l’ASIN (Agence des systèmes d’information et du numérique) sur le déploiement des infrastructures télécoms dans le pays.
Quelles solutions innovantes pour répondre aux besoins africains peut proposer Sofrecom ?
Sofrecom s'efforce de comprendre les spécificités du marché africain pour développer des solutions innovantes qui répondent aux besoins locaux. La société a contribué à la mise en place de réseaux 4G et 5G, ainsi qu'à des solutions d’IoT pour soutenir l'agriculture, la santé, l'éducation et d'autres secteurs clés. Ces solutions technologiques aident à améliorer la qualité de vie des populations tout en favorisant la croissance économique et en répondant aux enjeux environnementaux.
Avec le cloud, la virtualisation, l’arrivée de la 5G et l’explosion du volumes des données véhiculées sur le réseau, l’architecture devient complexe à gérer. Dans ce contexte, la mise en place de nouvelles techniques basées sur le cloud et l’intelligence artificielle de supervision pour anticiper et détecter les incidents sur le réseau permet de soulager les équipes opérationnelles et les aider à détecter voire prédire les impacts sur la qualité de service et sur les services au client.
L’intelligence artificielle et le développement des cas d’utilisation offrent un grand potentiel pour aider les opérateurs dans l’automatisation des tâches quotidiennes, la détection d’anomalies difficilement ou pas détectables avec les méthodes actuelles et constituent une solution innovante de maintenance prédictive.
Comment Sofrecom contribue-t-il à lutter contre le réchauffement climatique et quelles bonnes pratiques préconisez-vous pour aider les opérateurs à réduire leur empreinte carbone ?
Sofrecom attache une grande importance à la réduction de l'empreinte carbone de ses projets en Afrique. L'entreprise promeut des pratiques respectueuses de l'environnement, telles que l'utilisation d'énergies renouvelables pour alimenter les infrastructures de communication. En réduisant la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, Sofrecom contribue à la lutte contre le changement climatique.
Les opérateurs Africains, comme tous les opérateurs aujourd’hui s’interrogent sur l’opportunité de mettre en place une stratégie Green ITN pour concrétiser leur engagement de développement durable et réduire ainsi les OpEx-énergie. Sofrecom peut les accompagner à construire avec eux leur plan d’efficacité énergétique sur mesure sur les activités et les équipements réseaux et data centers.
La méthodologie de la compagnie s’appuie sur 4 étapes : analyse de l’existant en matière de coûts énergétiques (dépenses, usage, typologie et processus d’approvisionnement) et benchmark avec d’autres opérateurs, puis suivi des consommations grâce au déploiement d’une solution de mesures spécifiques, enfin mise en œuvre de ce suivi de la phase d’appel d’offres à la gestion du déploiement. La dernière étape est le déploiement d’un plan énergétique avec audit des infrastructures, proposition de solutions d’économie d’énergie, calcul ROI, et phase de déploiement.
Enfin la solarisation des sites techniques et tertiaires sur un continent comme l’Afrique constitue une bonne pratique pour améliorer la performance opérationnelle des opérateurs tout en optimisant leurs dépenses énergétiques. Sofrecom apporte son expertise de l’étude du potentiel solaire et à l’identification des surfaces solarisables jusqu’à la validation des hypothèses de volumes de production d’énergie et enfin accompagne les opérateurs dans l’étude des solutions techniques.
Particulièrement sensible, la solarisation ne doit engendrer aucun risque quant à son alimentation. Garantir cette absence d’impact suppose des choix techniques qui nécessitent une expertise spécifique.
Et quelle mode de collaboration proposez-vous aux gouvernements et aux communautés locales ?
Sofrecom collabore étroitement avec les gouvernements et les communautés locales en Afrique pour s'assurer que ses projets d'inclusion numérique sont alignés sur les priorités nationales et les besoins spécifiques des populations. Cette approche collaborative garantit que les solutions technologiques mises en œuvre ont un impact positif durable sur les sociétés africaines. Pour ce faire, la compagnie assiste les gouvernements dans la définition de cadres règlementaires et dans l’élaboration de leurs stratégies d’e-gouvernement.
A titre d’exemple, Sofrecom a su accompagner le gouvernement du Niger dans la mise en place de système national d’identification numérique. Grâce à un mode de collaboration basé sur la co-construction avec les ministères et organismes nationaux, le démarche de Sofrecom a permis la mise en place de cette agence dédiée à l’enregistrement et à l’identification des personnes physiques (ANEI) en prenant compte tous les enjeux des parties prenantes.
Sofrecom a récemment collaboré étroitement avec la Banque mondiale, dans le cadre d’un programme de promotion des services financiers numériques dans les zones rurales. Le projet Villages intelligents pour la croissance rurale et l’inclusion numérique vise notamment à développer l’économie numérique, le commerce électronique, et l’inclusion financière afin de promouvoir le développement économique des femmes et des jeunes dans les villages éloignés.
Par ailleurs, Sofrecom travaille avec l’ASIN (Agence des systèmes d’information et du numérique) sur le déploiement des infrastructures télécoms du Bénin. Sofrecom mène actuellement une étude en Côte d’Ivoire avec le concours d’investisseurs privés et d’acteurs publics pour valider la faisabilité d’une usine de reconditionnement des déchets électroniques et informatiques.
Quelle est l’approche de Sofrecom en matière d'économie circulaire pour aider les opérateurs ?
Sofrecom promeut l'économie circulaire en encourageant la réutilisation et le recyclage des équipements de télécommunication obsolètes. Sofrecom accompagne les opérateurs télécoms à définir et mettre en œuvre une stratégie d’économie circulaire. La démarche d’accompagnement s’appuie sur un état des lieux et un audit de l’existant afin d’identifier les sources de dépenses et d’approvisionnement des produits et services et prioriser les axes d’économie. A partir de cet audit, Sofrecom définit avec ses clients leur vision et un schéma directeur qui sera décliné ensuite dans un modèle opérationnel de la supply chain et un plan d’action pour adapter l’organisation interne, les processus. L’approche capitalise ainsi sur les expertises transverses.
L’ambition de Sofrecom est de contribuer au déploiement d’un numérique responsable levier d’inclusion et respectueux de la planète.