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Dans un monde où la connectivité est devenue une nécessité, plus de la moitié de la population mondiale reste encore non connectée à Internet. Ce fossé numérique est particulièrement présent dans les zones rurales des pays émergents où les infrastructures de télécommunications sont souvent inexistantes ou inadéquates. De nouvelles solutions se déploient à base de ballons ou de constellations de satellites LEO, mais aucune n’a encore réussi à combler entièrement ce déficit.

Les besoins des populations rurales évoluent rapidement à l’heure actuelle passant de la simple téléphonie aux services à large bande, essentiels pour l'inclusion financière, la santé, l'éducation et bien d'autres besoins nécessaires à la vie quotidienne. Cependant, la prise de conscience des opportunités offertes par ces technologies reste limitée, créant un écart entre l'offre potentielle et l'usage réel.

Les politiques publiques jouent un rôle crucial dans ce contexte. Une approche holistique, intégrant non seulement la couverture mais aussi l'usage concret des technologies, est fondamentale. Des initiatives comme celles du Mozambique, qui intègrent les besoins en énergie et en connectivité dans leurs plans de développement, montrent la voie à suivre.

La régulation doit également évoluer pour soutenir ces efforts. Une concurrence limitée en faveur de l'opérateur investisseur et des politiques de service universel plus efficaces sont nécessaires pour encourager les investissements dans les zones rurales.

En dernier lieu, le financement reste un défi majeur. En effet, les projets de connectivité rurale nécessitent souvent une intervention publique initiale pour être viables. Une vision globale et intégrée, tenant compte des bénéfices à long terme et des besoins spécifiques des populations rurales, est indispensable pour réussir.

En somme, connecter les zones rurales est un défi complexe mais crucial pour un développement inclusif et durable. Une approche intégrée, alliant innovation technologique, politiques publiques cohérentes et régulation adaptée, est la clé pour surmonter ce défi et réduire le fossé numérique mondial.

Au regard de cet enjeu majeur pour le développement de l’inclusion numérique, nous proposons à travers cette publication une analyse complète de ces défis, notre objectif étant de contribuer à la construction des solutions et d’accompagner leur mise en œuvre.

Par Guillaume Boudin, directeur général, Sofrecom

Introduction

Jusqu’à ce jour, plus de la moitié de la population mondiale demeure non connectée à Internet.

Dans ce contexte, on est face à deux situations différentes : autour de 60% de ces gens sont couverts par des technologies leur permettant d’accéder à Internet mais ne se connectent pas pour des raisons de déficit de compétences, de coût ou de technologie.  Pour le reste, la raison est qu’aucune technologie n’est disponible pour leur permettre la connectivité comme c’est le cas des populations rurales majoritairement présentes dans les pays émergents.

La notion de ruralité ouvre des réalités différentes. Bien qu’il s’agisse majoritairement de populations éloignées des centres urbains, elle ne prend pas en compte la différence entre des populations à haut revenus vivant dans des zones mal ou pas couvertes, et des communautés à bas revenus vivant dans ces mêmes zones. Le propriétaire d’une hacienda en Namibie ou en Argentine fera déployer du réseau pour couvrir ses besoins ou installera une antenne satellite, tandis que celui qui habite dans les zones nord du Mozambique, dans un village au Sahel ou dans une île non connectée d’Indonésie dépendra de l’offre disponible et abordable qui lui sera proposée. Cet article présente une vision des offres inclusives (visant des populations à bas revenus) vivant dans des zones peu ou mal desservies.

De nombreux travaux cherchent à résoudre la problématique de la connectivité rurale, via  des solutions innovantes parfois telles que Le 3TB, les ballons Google, des constellations de LEO, le dernier arrivé étant Starlink.

Pour autant, aucune solution miracle pouvant répondre aux besoins de toutes les zones rurales des pays émergents et de tous les contextes n’a été trouvée, en raison surtout de l’expérience qui montre le besoin d’une approche innovante dans les solutions recherchées, le nécessaire et très difficile besoin d’alignement des politiques publiques avec les décisions technologiques ainsi que le besoin d’une approche différente au business case classique des opérateurs quand il s’agit de couverture rurale.

Dynamique de marché :

1.      Une demande définie par des bénéfices concrets à court terme

Les besoins sociaux des communautés rurales ont évolué et continuent de changer, passant par les services de la téléphonie de base et des services de messagerie texte (SMS) à ceux à large bande, axés désormais sur l'accès aux larges bandes, incluant les services bancaires en ligne, le commerce électronique, le e-gouvernement, la banque mobile, les services de cyber santé, les informations en temps réel, la cyber agriculture et l'apprentissage en ligne. Ces besoins sont au cœur des Objectifs de Développement Durable (ODD), car ils contribuent à l'inclusion financière, à la santé, à l'éradication de la faim et à l'éducation.

Bien que ces besoins soient réels, souvent la population concernée n’est pas consciente des opportunités offertes par les applications digitales, ce qui crée une brèche entre l’offre potentielle et l’usage réel.

En outre, plus le capital investi dans un pays en télécom (infrastructures et capital humain) est grand, plus les usages sont importants, mais certains pays montrent un niveau d’usage inférieur à celui des pays avec des investissements semblables. Ceci est généralement dû au manque d’offres de services et au bas niveau de compétences digitales de la population ; tel est le cas de la Gambie par exemple, qui, avec des investissements proportionnellement semblables au Sénégal, montre un niveau d’usage des services bien inférieur ; de même, le Togo, avec des investissements semblables à ceux offerts en Côte d’Ivoire présentr des usages bien plus limités.

Exemple : Usage (Online Services) comparé au Capital en Télécommunications (Infrastructure et Capital humain), dans les pays ECOWAS

*Source Sofrecom on EGDI

Dans ce contexte, les applications de type e-gouvernement et de mobile banking jouent un rôle essentiel.

Dans le cas du gouvernement électronique, les habitants voient un bénéfice réel et financier à ne pas avoir à se déplacer à la capitale de province pour faire leurs cartes d’identité avec la possibilité de le faire en ligne. Au Mozambique, par exemple, le coût d’une carte d’identité pour l’habitant est de 30cts de U$ s’il utilise le service en ligne et d’au moins 3 U$ s’il se rend physiquement à la capitale provinciale.

Quant au mobile banking, les bénéfices pour les populations non bancarisées (ce qui est le cas de la plupart des populations rurales) ont déjà été largement expliqués.

Dans les deux cas, l’apprentissage initial du numérique se fait par l’usage d’applications concrètes offrant un avantage immédiat à l’utilisateur. Les deux types d’applications sont clairement inclusives permettant aux utilisateurs de faire des transactions qui étaient impossibles ou très complexes avant.

2.      Une convergence avec les besoins en électricité

Dans de nombreux pays, la couverture télécom (même faite avec des technologies obsolètes ou ne permettant pas l’usage d’applications en ligne) dépasse celle de l’électricité on Grid. C’est le cas de la plupart des pays africains et d’Amérique latine, les opérateurs utilisant des groupes électrogènes au fuel pour alimenter leurs tours.

Le besoin de résilience énergétique de même que la possibilité pour les opérateurs de compenser leur bilan carbone n’importe où dans le monde ouvrent de nouvelles perspectives à des déploiements d’électricité verte pour alimenter les tours, ces déploiements pouvant s’étendre à tout le village concerné. En Afrique plus particulièrement, la plupart des opérateurs présents sont des filiales de grands groupes internationaux qui voient s’ouvrir ainsi à eux une double opportunité : celle de compenser leurs émissions et de contribuer au développement des zones dans lesquelles ils sont installés, en apportant de nouvelles solutions énergétiques (ce qui est en ligne avec les exigences RSE de plus en plus importantes dans les pays dans lesquels ces opérateurs ont leurs maison-mère).

Les politiques publiques et la régulation

1.      Le besoin d’une politique générale claire : de l’approche rurale à l’approche inclusive

L’on note une tendance à une certaine harmonisation des politiques publiques sur l’approche des zones rurales partout dans le monde, par la prise en compte des besoins des populations en service au-delà des besoins de couverture seule.

Très influencés par les Development Goals, les politiques publiques encadrant l’accès aux populations non couvertes par les technologies de l’information, sont en train d’évoluer progressivement des plans nationaux haut débit largement développés dans les années 2010 vers des approches plus holistiques des besoins des populations non desservies, par le biais de l’accès concret aux services. De cette manière, les politiques publiques visent non seulement la couverture mais également l’usage concret des technologies, répondant ainsi au volet relatif à la demande de l’écosystème.

Par ailleurs, certains pays vont plus loin, en prenant en considération non seulement de zones géographiques mais aussi des catégories de la population (les jeunes, les femmes). Ces plans visent à traiter la « double peine » d’être à la fois un habitant en zone rurale et une femme par exemple.

Finalement, apparait l’élément énergétique comme partie intégrante des plans nationaux. Alors que les plans digitaux visaient la couverture, la tendance à mettre en place des solutions résilientes et le constat de besoins en électricité, transforment l’approche des zones non desservies.

Le Mozambique en est un exemple, puisqu’il intégré dès 2017 les besoins en énergie et l’inclusion dans ses plans de développement de la connectivité et des services. De la même manière, la nouvelle stratégie quinquennale d’Ecowas met au centre des objectifs l’inclusion et la résilience énergétique.

2.      Une régulation parfois insuffisante ou non adaptée

Bien que de plus en plus de pays adoptent des politiques nationales visant à encadrer toutes les actions favorisant la couverture des zones non desservies, celles-ci sont parfois peu cohérentes avec la législation en place, ou présentent des objectifs extrêmement silotés, ce qui est contradictoire avec le principe même de l’intégration des populations non desservies par des services numériques.

Ainsi, le marché de gros, pilier essentiel dans le déploiement efficace des réseaux, est peu ou mal défini dans beaucoup de pays, ne permettant pas de déterminer les conditions de déploiements conjoints et partage de réseaux.

Alors que la politique de « dig once » promue par la Banque mondiale est largement citée dans la plupart des politiques publiques, les conditions de déploiements cross-sectoriels restent floues, et aboutissent souvent à des résultats contraires à ceux escomptés : coût d’usage d’infrastructures élevé, usage des réseaux des utilités par les opérateurs de petite taille alors que l’opérateur dominant ne partage pas ses infrastructures, etc.

En ce qui concerne la concurrence, peu de pays intègrent des régulations particulières associées à leur politique de service Universel. La concurrence pure en zone rurale n’a jamais été effective et a même mené à la désertification ou à une aggravation de la brèche entre zones urbaines et rurales (les ROI étant extrêmement longs, les opérateurs limitent leurs investissements). Il n’y a pas de solution qui convienne à toutes les situations, mais l’approche qui mène à une concurrence limitée en faveur de l’opérateur investisseur est de plus en plus répandue.

 

La diversification des acteurs : micro-initiative ou entreprise globale ?

1.      Les nouvelles solutions de service Universel changent l’écosystème

La plupart des pays émergents ont une régulation du service Universel, ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans. Celle-ci prend des formes différentes allant du fonds de service Universel mobilisable pour le déploiement dans des zones à couvrir à la délégation de service Universel (encore rare) à un opérateur donné, soit pour une zone spécifique, soit pour le pays (très rare en pays émergents).

Alors que les politiques basées sur les fonds de service Universel ont donné des résultats assez décevants dans la plupart des pays émergents, de nouvelles formes de délégation sont prometteuses. Il s’agit de la délégation de service à un opérateur unique, investisseur ou co-investisseur (avec l’apport des banques de développement via les organismes nationaux) dans des zones ciblées, cohérentes (villages dans une même zone au lieu de la couverture par ilots) entrainant l’upgrade du backbone et du backhaul dans toute la région concernée.

Par ailleurs, un autre modèle se développe alors qu’une nouvelle approche des opérateurs NBN apparait, les états déployant eux-mêmes des infrastructures (en général des backbone) dans des zones où l’équilibre financier sera long à trouver.

Exemples de pays disposant d’un NBN[1] :

pays

Nombre d’opérateurs mobile

Operateurs NBN de backbone backhaul

Opérateur public ou privé?

Benin

 3 (MTN, Moov, SBIN)

 Société Béninoise d’infrastructures Numériques [SBIN] manages national Broadband and cable access

 Opérateur semi Public

Burkina Faso

 3 (Orange, Moov, Telecel)

NBN managed by the government

National NBN (public), géré par  Moov

Cabo verde

 2 (Cabo Verde Telecom and Unitel T+)

Cabo verde telecom, opérateur unique de la connectivité à la gateway et backbone national

Public NBN géré par Cabo Verde Telecom (CVT)

IVORY COAST

Ivory Coast

Cote d'Ivoire

 3 (Orange, MTN and Moov)

 NBN covering some areas of the country

 Public NBN géré par Orange

Ghana

 4 (MTN, Vodafone, AirtelTigo, GloMobile)

 National backbone managed covering some regions

 Public, managed by Lebara

 

 

 

 

Guinea

 3 (Orange, MTN, Cellcom)

NBN managed by Société de Gestion et d’Exploitation du Backbone National

 

 

 

 

 

Sierra Leone

 4 (Africell SL, Orange, QCell, SierraTel)

NBN managed by Sierra Leone Cable Agency (SALCAB) but the government intended to have a PPP arrangement with private players for the management (2022)

SALCAB  (public)- Sierra Leone Cable Agency

 

 

 

 

Source Sofrecom

2.      Naasco[2] et ESCo[3] les acteurs d’une couverture rentable

 

Nés en grande partie de l’objectif des opérateurs de « décapexiser » leurs infrastructures, les ESCOs (dont certaines ont évolué vers des Nasco) ont changé l’écosystème général des infrastructures en permettant la fourniture dee solutions d’alimentation et des services. Quant aux Naascos, ils assurent la totalité des services (infrastructure, alimentation électrique et services) aux MNO qui étendent ainsi leur couverture et garantissent de meilleurs services d’itinérance. Ces acteurs mènent des projets locaux, couvrant de petites zones à basse densité ou des villages dispersés dans de grandes zones géographiques. Chaque projet est pensé comme une île que l’on relie à une autre par un pont (soit un backbone radio, ou une connectivité satellite dans la plupart des cas).

La question qui se pose aujourd’hui est de comment joindre les avantages de couverture fournies par ces acteurs avec les besoins en services large bande.

Le plus fréquemment, les Naascos fournissent de la couverture 2G sur des tours légères (moins gourmandes en énergie), ce qui leur permet de trouver leur équilibre économique par une réduction de leurs coûts. Bien que ceci permette de fournir un service là où il n’existait pas, dans la plupart des cas, celui-ci n’est pas toujours suffisant pour créer une demande chez l’utilisateur local, les besoins concrets étant plus difficilement compréhensibles, du fait qu’il s’agit de services de voix.

Les nouvelles générations d’offre s’orientent vers des offres 3GPPP, ce qui permettra la connectivité data mais maintiendra la brèche qui sépare les zones rurales des zones urbaines en termes de qualité et de capacité.

3.      Les acteurs globaux de la connectivité

Dans une approche diamétralement différente visant toutes les régions du monde avec une même solution, nombreuses ont été les initiatives des acteurs globaux, et en particulier les GAFAM, pour couvrir les zones mal desservies du globe. Ces solutions sont basées sur une connectivité satellite.

Starlink, est aujourd’hui l’acteur le plus dynamique dans cette catégorie. Forte d’une action commerciale extrêmement agressive, l’entreprise propose de la connectivité data à des capacités semblables à la 3G (voire parfois supérieures, selon la zone du monde)

Les accès à Internet via Starlink étant jusqu’à 10 fois supérieurs à l’ARPU rural des pays couverts, le frein à l’adoption de ce moyen de connexion est dû au prix de la connectivité. De ce fait les solutions Starlink, sont, dans la plupart des pays, envisagées pour connecter un centre communautaire, un bâtiment gouvernemental ou une grande hacienda en Patagonie, mais demeurent difficilement abordables pour la population en général.

Un des bénéfices de Starlink est de permettre de connecter un accès directement à l’IXP du pays. Par conséquent, certaines initiatives de très petite taille (connexion centre communautaire dans un petit village) voient dans cette solution la possibilité d’avoir une connectivité internet dans des zones où le backhaul et le backbone sont inexistants.

Le financement reste le défi majeur :  

Dans une approche par micro-zone (village), peu ou carrément pas de projets sont rentables à moyen terme, surtout si l’on vise une connectivité data. Dans une approche plus large visant l’amélioration complète d’une zone, l’effet de masse faciliterait l’atteinte d’un équilibre financier à terme.

Une vision globale au niveau du pays du business case change l’approche de l’équilibre financier des projets. Si l’opérateur intègre dans les résultats les bénéfices de l’itinérance, la croissance des usages, les gains obtenus grâce à des communications avec des sites éloignés (communications entrantes) et le développement des usages des nouveaux services, le bénéfice global est plus clairement perçu.

Dans tous les cas, peu de projets peuvent démarrer sans l’intervention du secteur public, du moins dans les premières années dans le cadre des investissements initiaux.  Le soutien public peut prendre diverses formes comme la subvention ou le prêt pour une partie des infrastructures déployées, mais aussi la garantie d’usage du service, le gouvernement pouvant devenir le premier client dans un zone à connecter, garantissant du coup une partie des revenus de l’opérateur /déployeur[4].

Conclusions : pour une approche intégrée

Le silotage, à tous les niveaux, est un des principaux freins au déploiement des réseaux en zones rurales et en général, à la mise en place de politiques ICT inclusives et énergétiquement efficaces.

Du point de vue réglementaire, il est indispensable d’effectuer  la transition vers une nouvelle génération de régulations qui considèrent non seulement les infrastructures télécom, mais qui répondent aussi à la demande et aux exigences énergétiques.

Du point de vue technique, la question qui reste posée est la suivante : est-ce que les zones rurales des pays émergents et en particulier les zones ultra rurales (où la population vit avec moins de 2U$/jour) nécessitent d’offres de capacité semblable aux zones urbaines ? Si l’on aborde le sujet en termes d’usages et en termes financiers, la réponse est non. Par contre,  en termes de développement, la réponse serait peut-être bien plus pondérée.

D’un côté, il n’y a aucun pays du monde (hors de rares exceptions comme le cas de Singapour qui n’a pas de zone rurale) où les mêmes exigences de capacité et de qualité de service sont imposées aux zones urbaines et rurales. D’un autre, la nouvelle vision inclusive, au sens large de la société, pourrait amener à penser que de plus fortes exigences en termes d’offre pour les zones non couvertes ou mal couvertes aideraient à réduire la double peine pour certaines populations rurales et traiterait de manière plus efficace l’inclusion au sens large.

Finalement, le défi principal reste peut-être la création d’une demande permettant à moyen terme, de rendre les offres de connectivité rentables. La mise à disposition de services et la facilitation par des solutions intermédiaires (centres communautaires, connectivité sur roues[5]) paraissent être un premier pas, dans le long processus de l’alphabétisation numérique.

[1] National Broadband Network: réseau d'accès ouvert large bande déployé par le gouvernement

[2] Network as a service company : entreprises sous-traitantes des opérateurs fournissant l’infrastructure passive et active, l’électrification des tours et parfois le service complet par le biais de l’utilisation de la licence de l’opérateur -client. Voir Unlocking digital connectivity in Africa (eib.org) pour le detail des business models

[3] Electric Service Companies- : fournissent des solutions d’alimentation électrique aux opérateurs

[4] Unlocking digital connectivity in Africa, EIB, 2021

[5] Tablet Comunitario

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