Le gouvernement burkinabè a décidé de changer les procédures d'identification des utilisateurs des services de communication électronique dans le pays. Cette mesure a été approuvée lors du Conseil des ministres à Ouagadougou, dans le but de lutter contre l'insécurité.
La nouvelle règle limite les pièces et documents d'identification nécessaires lors de l'inscription aux services de communications électroniques, réduit de cinq à deux le nombre de cartes SIM autorisées par utilisateur et par opérateur, et impose aux opérateurs de vendre les cartes SIM uniquement dans leurs agences ou dans des points de vente agréés. Le gouvernement accorde un délai de trois mois aux opérateurs et à leurs clients pour se conformer à ces directives.
Avec cette initiative, le gouvernement burkinabè vise à renforcer le cadre réglementaire entourant l'identification des utilisateurs et des fournisseurs de services de communications électroniques, dans un contexte marqué notamment par la crise sécuritaire et l'augmentation des cas de « détournement des services de communications électroniques ». Un premier décret avait déjà été adopté en décembre 2018, mais sa mise en œuvre n'a pas produit les résultats escomptés.
Pour rappel, le Burkina Faso compte 25,5 millions de cartes SIM actives selon les données de l'observatoire du marché national de la téléphonie mobile publié par l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour le second semestre 2022.