Malgré que les autorités tanzaniennes depuis juillet dernier réexaminent la décision de taxe sur le Mobile Money, la colère des consommateurs tanzaniens se poursuit.
Le gouvernement de la République de Tanzanie s’est fixé comme ambition de collecter la somme de 5 trillions de shillings tanzaniens (2,1 milliards $) de la taxe sur le Mobile Money pendant les cinq prochaines années. Selon Job Ndugai le président de l’Assemblée nationale, l’argent servira à financer les services sociaux.
Selon lui, « le nouveau prélèvement qui a été approuvé lors de la précédente session budgétaire parlementaire est crucial pour générer des revenus pour le développement rural et l'amélioration des infrastructures dans le secteur de l'éducation […] Nous l'avons adopté de bonne foi, mais s'il y a des inquiétudes dans le sens de faire peser un lourd fardeau sur notre peuple, le gouvernement optera pour la meilleure façon de procéder, comme l'a conseillé la présidente Samia Suluhu ».
« Nous savions qu'il y aurait une réaction à cette décision mais nous avons décidé de continuer […] nous avons beaucoup de défis et le pays a besoin de plus de liquidités pour financer les services sociaux », a ajouté Job Ndugai.
En juin dernier, le gouvernement a imposé une taxe qui s’étend entre 10 à 10 000 shillings tanzaniens sur le Mobile Money en fonction de la valeur de la transaction, ce qui était refusé par les consommateurs.
Suite à la colère de la population qui augmente de plus en plus, Mwigulu Nchemba, le ministre des finances et de la planification, avait informé un réexamen de la taxe sur instruction du chef de l’Etat et l’opération est toujours en cours. Cette charge imposer sur les utilisateurs du Mobile Money pourrait finalement contenir préjudice au secteur au lieu de lui rapporter les gains escomptés. Selon la société technologique d’analyse de marché ReportLinker, en 2020, plus de 80 milliards $ ont transité par mobile.