Le Burkina Faso qui s’est doté d’un laboratoire d’investigation numérique, a reçu à Ouagadougou, les équipements techniques remis par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union européenne (UE) et Expertise France.
Le laboratoire aura pour but d’améliorer les réponses aux menaces informatiques en Afrique. De plus, le Burkina Faso pourra sécuriser ses systèmes d’information qui sont une composante indispensable pour la transformation numérique.
Cette infrastructure constitue un pilier important dans la stratégie de transformation numérique et un outil essentiel pour combattre les menaces électroniques dans le pays, assurent les autorités burkinabais.
Dans un communiqué, la Commission de la CEDEAO indique que la lutte contre la cybercriminalité est devenue indispensable en Afrique de l’Ouest au regard de l’importance que prennent les TIC dans le développement de la sous-région et des menaces induites.
La gestion de ce laboratoire est confiée à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) qui estime que la cybercriminalité a occasionné un préjudice financier d’environ 1 milliard FCFA en 2020.
Le laboratoire d’investigation numérique du Burkina Faso rentre dans le cadre de la mise en œuvre dans le pays du projet « Criminalité organisée : Réponse de l’Afrique de l’Ouest à la cyber-sécurité et à la lutte contre la cybercriminalité » (OCWAR-C) initié l’année dernière en Afrique de l’Ouest.
Le 30 octobre 2020, l’UE et le gouvernement fédéral allemand avaient convenu de financer le projet OCWAR-C à hauteur de 7,5 millions d’euros pour la sous-région ouest-africaine jusqu’en 2023.