Le scénario du report en septembre des enchères pour attribuer aux opérateurs télécoms des fréquences nécessaires aux réseaux mobiles 5G convient à Orange, a indiqué sur BFM Business son PDG Stéphane Richard après présentation de ses résultats pour le 1er trimestre.
« Les enchères pourraient prendre place vers le mois de septembre ou octobre, quelque chose comme ça. Nous, ça nous va bien », a déclaré M. Richard, dont l’entreprise a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires de 1% sur le premier trimestre.
En raison de la crise sanitaire liée au Covid–19, les enchères initialement prévues le 21 avril pour attribuer 11 blocs de fréquences ont été décalées par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep), qui a prévu deux calendriers de report: fin juillet et septembre.
L’arbitrage entre ces deux échéances dépendra « de la vitesse de sortie de confinement », a indiqué Sébastien Soriano, président de l’Arcep.
L’État espère tirer au minimum 2,17 milliards d’euros des enchères pour la 5G, mais le montant pourrait in fine être bien plus élevé.
« Il faut qu’on soit en mesure de commencer le déploiement de la 5G dans les mois qui viennent », a insisté Stéphane Richard. « Bien sûr, ce sera décalé, reporté du fait de cette crise. Et puis on est bien obligé de constater aussi que les réseaux 4G ont fait le boulot » pendant la période de confinement, a souligné le dirigeant d’Orange.
Interrogé sur les propos de Sébastien Soriano exhortant les opérateurs à ne pas prendre de retard dans le déploiement des réseaux, Stéphane Richard a défendu le travail d’Orange dans le déploiement de la 4G, et notamment la construction de pylônes pour mieux couvrir les zones rurales.
« Il est un peu tôt pour mesurer l’impact de la crise que nous traversons sur le rythme de déploiement mais à date, en ce qui concerne Orange, nous n’avons pas de retard particulier », a-t-il soutenu en concédant que la crise sanitaire avait mis en lumière « la fracture numérique » en France.
Concernant la fibre, « dès que nous pourrons reprendre un rythme de raccordement normal, on le fera », a assuré M. Richard. « On a aujourd’hui toute une filière avec un très grand nombre de sous-traitants qui ne sont pas en mesure de poursuivre ces chantiers ».