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Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues un secteur clé de l’économie mondiale. D’ailleurs, l’Algérie a lancé un appel pour la mise en place de politiques pour développer et promouvoir la numérisation pour toutes les catégories de la société dans les régions du pays. Le pays a déclaré de plus qu’il est nécessaire de créer un environnement adéquat pour les TIC et mettre en place des cadres réglementaires et législatifs qui contribuent à créer un climat de confiance chez les utilisateurs.

Certes, l’économie numérique en Algérie est incontournable. Cependant, ce plan qui est à construire connaît plusieurs défis. D’une part, il sera question d’élargir l’utilisation du numérique aux divers secteurs, à travers l’optimisation du débit Internet, et l’amélioration de la performance du secteur des TIC, l’utilisation de la fibre optique dans les communications, y compris la biométrie et le commerce électronique. D’autre part, l’ensemble des secteurs et institutions sont appelés à moderniser leur gestion pour répondre au mieux aux besoins et attentes des usagers économiques.

Selon le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, l’Algérie « a tous les avantages possibles du numérique, d’autant que plusieurs secteurs ont pris des mesures pour promouvoir la qualité de vie, en développant les technologies de l’information et de la communication et en élargissant leur utilisation. »

Intervenant lors de la séance de travail conjointe entre le ministère et le Bureau des Nations Unies en Algérie, sur les défis et perspectives de la transition numérique en Algérie, en présence du coordonnateur résident du système des Nations Unies en Algérie, Alejandro Alvarez, M. Hocine Cherhabil a indiqué que son secteur œuvrait à accélérer le processus de transition numérique dans le pays pour contribuer au développement socioéconomique et à la compétitivité des affaires, en renforçant la coopération et la concertation avec les différents intervenants du domaine numérique.

Dans ce cadre, le ministre a indiqué que « la souveraineté numérique à travers la transition numérique sera consacrée par des cadres nationaux », précisant que son département ministériel avait élaboré « une feuille de route pour accélérer la numérisation et la modernisation de l’administration et des services publics, numériser l’économie nationale et vulgariser les valeurs de citoyenneté numérique. »

Il a également souligné que la coopération avec les organisations internationales constituait une opportunité pour l’Algérie de mettre en œuvre et d’enrichir la feuille de route mise en place par le ministère, relevant que le système des Nations Unies disposait d’atouts bénéfiques à la numérisation en Algérie.

Nabil Djemaa, expert judiciaire en opérations financières, explique que « le retard en matière de numérisation fait perdre de l‘argent à l’Algérie. Ne serait-ce que du point de vue la masse monétaire, si nous étions numérisés, on économiserait tous les coûts de production de l’argent, car la digitalisation monétique a une grande importance. D’un autre point de vue, si nous développons notre numérisation, nous pourrons suivre, au jour le jour, l‘état des projets en cours, sans avoir besoin de les réévaluer, ce qui nous fait perdre de l’argent aussi. La gestion de nos stocks, les prévisions de nos productions, nous éviterait de faire des erreurs. Sinon comment envoyer de la pomme de terre en Libye, alors que nous en importons ? Il faut souligner, alors, le parcours du combattant pour l’achat des logiciels, y compris ceux de la sécurité des systèmes d’information, qui rendent vulnérable notre pays et risquent de mettre en cause sa souveraineté numérique. »

Cependant, il est toujours possible de rattraper ce retard, surtout que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accorde une grande importance à ce sujet.

Pour réussir la transformation numérique, le gouvernement doit faire confiance aux compétences algériennes novatrices, en leur assurant un encadrement de qualité pour ne pas sortir de la logique de numérique. Le président a annoncé des mesures incitatives, invitant tous les cadres et responsables à poursuivre le processus de construction et de développement du pays tel que le lancement du portail « Circuits touristiques en Algérie » qui s’inscrit dans le cadre de « la concrétisation des engagements du président concernant la modernisation de l’administration publique et la production de contenus numériques nationaux de haute performance dans le cadre de la transition numérique de l’administration publique », des engagements qui ont été pris par le gouvernement dans son plan d’action approuvé devant le Parlement en septembre 2021, dans son volet relatif au développement de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la gestion des différentes activités, dont « la création de circuits touristiques thématiques et le développement d’une plate-forme numérique pour le service public dans le domaine du tourisme. »

La tâche ne sera certainement pas facile pour réussir la transition numérique, mais assurément possible pour accélérer le développement socio-économique de tous les Algériens.

En Algérie, les différents indicateurs montrent des progrès importants dans le sens de l’économie de la connaissance. Toutefois, des retards existent aussi bien par rapport aux pays en développement que par rapport au reste du monde. La réforme des TIC en Algérie a bien démarré et peut constituer un exemple pour d’autres secteurs de l’économie. Elle a déjà un impact tangible et mesurable.