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Aujourd'hui, plus que jamais, l'Afrique se tourne vers des solutions numériques pour accroître sa productivité et stimuler son développement. Le potentiel des opportunités de croissance numérique en Afrique est vaste, mais il dépendra essentiellement de la garantie d'un accès numérique abordable et généralisé ; Cela nécessitera des capitaux importants de la part des investisseurs et des financiers.

Parmi ces solutions figure le Wi-Fi avec ses différents types de normes. Son but i est de fournir un accès sans fil au contenu numérique soit des applications, des médias audio et visuels, etc. Il facilite généralement l'accès aux informations, vu qu’il permet d'éliminer certaines contraintes physiques liées au câblage.

L’évolution des investissements dans l'infrastructure numérique africaine

L'accès à internet en Afrique subsaharienne se développe à un rythme très rapide grâce à de fortes incitations d’investissement. La population jeune et l'urbanisation rapide de l'Afrique sont toutes deux de puissants facteurs stimulant la numérisation. Les tendances les plus importantes en matière d'investissement sont :

  • Les réseaux mobiles : La couverture réseau s'étend rapidement, grâce à la mise à niveau des réseaux 2G en 3G ou 4G et de leur partage. En 2020, la 4G ne représentait que 12% des connexions de téléphonie mobile du continent et devrait passer à 28% d'ici 2025, même si elle reste inférieure à la moyenne mondiale actuelle de 57%. Cependant, seuls sept réseaux 5G commerciaux avaient été établis dans cinq marchés africains en 2021, selon la GSMA.

La vitesse moyenne de téléchargement en Afrique a doublé entre 2015 et 2019, tandis que le coût des données a diminué de moitié. D'ici 2025, le taux de pénétration du mobile en Afrique pourrait atteindre 50% (600 millions de connexions, dont 65% via des smartphones), d’après dans le rapport « Africa’s Digital Infrastructure Revolution ». Le trafic mobile à travers l'Afrique pourrait plus que quadrupler pour atteindre 7 giga-octets par mois et par abonné, et les connexions 5G pourraient atteindre 30 millions d'Africains d'ici 2025. Les appareils mobiles resteront probablement la source principale d'accès à Internet pour les personnes en Afrique.

  • Les câbles à fibre optique : Le marché mondial des systèmes de câbles de télécommunication sous-marins à fibre optique, évalué à 23,4 milliards de dollars US en 2020, devrait croître de 7,1% par an et atteindre 37,8 milliards de dollars US en 2027, selon le rapport de l'analyse du marché de l'infrastructure numérique en Afrique en 2021, publié par le Digital Council. Seuls trois pays africains – la République centrafricaine, l'Érythrée et le Soudan du Sud – ne disposent pas d'une connexion fibre optique aux câbles sous-marins qui encerclent le continent. Selon certaines estimations, les pays africains ont déployé plus de 1,389 million de kilomètres de liaisons terrestres en fibre optique, dont environ 936 000 kilomètres étaient déjà opérationnels en 2018. Le système de câble 2Africa, le plus grand projet sous-marin, devrait comprendre 21 atterrissages dans 16 nations africaines et doubler la capacité internet totale du continent, une fois achevé en 2024. De plus, le projet de câble sous-marin Equiano s'étendra le long de la côte atlantique du continent avec des points d'atterrissage au Nigeria, en Namibie et en Afrique du Sud.

Pourtant, les réseaux de fibre optique n'ont pas encore totalement pénétré l'Afrique, en particulier dans les pays intérieurs enclavés. Par exemple, la pénétration des ménages dans les services à large bande par fibre optique reste inférieure à 2% en Afrique subsaharienne, alors que les abonnements à large bande par fibre optique en Afrique du Sud représentent près de la moitié de tous les abonnements à large bande par fibre optique en Afrique subsaharienne, selon le rapport de l'analyse du marché de l'infrastructure numérique en Afrique en 2021, publié par le Digital Council.

  • Les centre de données : Les problèmes de latence et les préoccupations relatives à la souveraineté des données sont à l'origine de la localisation des centres de données en Afrique. Bien que la plupart des pays africains soient actuellement relativement peu restrictifs en matière de données personnelles, cela pourrait changer à l'avenir. Actuellement, l'Afrique ne représente que 1% de la capacité mondiale des centres de données, selon le même rapport du Digital Council. D’après l'Association des centres de données africains, les deux tiers environ de cette capacité sont situés en Afrique du Sud. Pour amener le reste du continent à une densité similaire à celle de l'Afrique du Sud, il faudrait environ 700 nouveaux centres de données d'une capacité de 1 000 MW. En effet, le marché des centres de données en Afrique devrait atteindre 3 milliards de dollars américains d'ici 2025, selon un rapport intitulé « Data Center Market in Africa – Industry Outlook and Forecast 2020-2025» de com.

L'Afrique possède la main-d'œuvre la plus jeune, la plus dynamique et la plus urbanisée du monde, ce qui emmène à une augmentation rapide d’utilisation de services en ligne. L'amélioration de la connectivité, à son tour, créera plus d'opportunités pour les entrepreneurs innovants avec de nouvelles technologies. Cependant, la transformation numérique ne peut être pleinement réalisée que si un accès de haute qualité aux réseaux et services de communication est mis à disposition à des prix abordables.

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