Typography

Par Adnane Ben Halima, Vice-président en charge des relations publiques de Huawei Northern Africa

Depuis plus de vingt ans, l’Afrique connaît des avancées considérables en termes de transformation numérique, s’engageant d’un pas affirmé dans la quatrième révolution industrielle. Celle-ci repose en partie sur le cloud, dont l’adoption est synonyme d’opportunités pour l’économie africaine. En renforçant l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’ensemble des pans de nos vies quotidiennes, la pandémie de la Covid-19 a parallèlement accéléré la nécessité de disposer de technologies cloud sur le continent africain. Ainsi, clés de la révolution numérique qui se profile, le cloud a notamment été mis en exergue lors du Huawei Analyst Summit 2022.

Le cloud, un tournant de la transformation numérique de l’Afrique

Technologie d’hébergement des données, le cloud est un sujet incontournable de la révolution numérique, en Afrique et dans le monde, permettant aux États, aux entreprises et à la société civile de prendre le chemin d’une ère entièrement connectée et intelligente.

Si la part du marché du cloud en Afrique est relativement marginale au regard du marché mondial, celui-ci s’élevant à 445 milliards de dollars en 2021 pour tripler d’ici 2028, la contribution africaine devrait cependant croître dans les années à venir. Les acteurs du continent sont en effet conscients du haut potentiel que représente cette technologie en termes d’innovation et de facto, de développement socio-économique. L’étude réalisée par le cabinet de conseil EY et publiée en avril 2021 a ainsi révélé que 75% des 89 entreprises interrogées en Afrique francophone avaient eu recours au cloud, entre septembre 2020 et mars 2021. Ce chiffre ne peut donc que présager un futur radieux pour les services cloud.

Les bénéfices apportés par le cloud sont nombreux et sont rendus possibles par le haut potentiel du continent africain, celui-ci connaissant depuis plusieurs années une adoption de plus en plus rapide des TIC. Ainsi, outre la rapide capacité de déploiement et la réduction des coûts, la technologie cloud fournit également des services à même de soutenir une couverture numérique étendue, efficace et de qualité, tout en diminuant les émissions carbone. Considéré comme un prérequis indispensable à la quatrième révolution industrielle, Huawei s’attache donc à fournir des expertises et un service sur le cloud.

Pour l’adoption de solutions cloud sur le continent africain, clé de la souveraineté numérique

Tournant de la transformation numérique, le cloud est au cœur de la souveraineté numérique des États africains, celle-ci reposant sur la capacité des pays à définir leur trajectoire numérique de manière indépendante et autonome. Cette souveraineté numérique s’illustre tout d’abord par l’importance que revêtent les datacenters, ces derniers étant essentiels aux services cloud. Sur le continent, ils s’évaluaient à une petite centaine en 2020, soit moins de 1,3% des sites mondiaux, quand bien même ils sont essentiels au rapatriement des données des pays africains – stockées à l’étranger - sur le continent. Or, toute souveraineté numérique passe par la capacité des pays à gérer les données de leurs citoyens sur le territoire national. Cela se traduit donc par des infrastructures numériques efficaces, fiables et sécurisées.

En tant que facilitateur, Huawei s’est donné comme objectif de mettre en place un environnement propice au développement du cloud. Ainsi, de concert avec notre partenaire Cloud Exchange, principal fournisseur de services cloud en Afrique de l’Ouest, nous accompagnons et soutenons nos clients dans la mise en place de services cloud ainsi que dans le déploiement de datacenters. Ces derniers reposent sur des infrastructures efficaces, intelligentes et sécurisées que le Groupe fournit afin de connecter les populations dans un environnement répondant aux plus hautes exigences de qualité et de sécurité. Huawei a ainsi livré un centre de données au Sénégal en juillet 2021 et nous sommes également impliqués dans d’autres projets de construction de data centers au Zimbabwe, en Zambie, en Tanzanie ou encore à Madagascar. Au Cameroun plus particulièrement, nous avons soutenu la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS) et aidé à construire des centres de données modulaires (un principal et un de secours) dans deux villes, afin de déployer la solution cloud sur l’ensemble de leur service.

Par ailleurs, la construction de datacenters locaux et de facto, de technologies cloud, nécessite de former les jeunes talents dans le secteur des technologies numériques. Chez Huawei, nous croyons en l’éducation comme pilier du développement socio-économique du continent. Ces jeunes talents numériques sont, en effet, la clé pour une Afrique connectée et pleinement souveraine de sa révolution digitale. Afin que les pays africains soient pleinement maîtres de leur avenir, le transfert de connaissances et de compétences numériques, parmi lesquelles le cloud ou l’Internet des objets, est essentiel. Chez Huawei, nous avons déployé de nombreuses initiatives, telles que la Huawei ICT Competition ou la Huawei ICT Academy. Développé dans 12 pays de la région Afrique du Nord, ce dernier projet a pour objectif d’enseigner aux étudiants les technologies de pointe dans les secteurs de l’IA ou du cloud. Cette technologie porte ainsi en elle de nombreuses opportunités d’emplois permettant d’accélérer le développement socio-économique du continent.

Enfin, nous sommes convaincus que le développement du cloud en Afrique doit reposer sur la mise en place d’une réglementation locale à même de conduire les pays du continent vers une souveraineté numérique pleine et entière. Parallèlement, cette volonté africaine doit s’accompagner d’une forte collaboration entre les secteurs publics et privés afin d’accroître les investissements dans ce secteur. Mises en commun, l’ensemble de ces dynamiques permettront aux pays africains de saisir la révolution numérique en cours, le cloud y occupant une place centrale.